Ce dimanche 12 janvier, l’Espace Rachi – FSJU a été le théâtre d’un moment unique et profondément émouvant dans le cadre des Ateliers Annie et Charles Corrin. Organisée par l’Action Jeunesse du FSJU dans le cadre de son programme NOÉ pour la jeunesse, cette rencontre exceptionnelle a offert à la nouvelle génération une opportunité rare : entendre le témoignage d’Esther Senot, l’une des dernières rescapées de la Shoah.
Esther Senot, survivante du camp d’Auschwitz-Birkenau, a pris la parole devant une salle comble et captivée. Elle a partagé son histoire bouleversante, celle d’une jeune fille de 14 ans arrachée à son enfance lors de la rafle du Vél’ d’Hiv en 1942. Après avoir été séparée de sa famille, cachée, puis arrêtée, elle a été déportée en 1943 dans l’enfer des camps. Son récit, empreint de douleur et de résilience, a transporté l’auditoire dans les méandres de l’Histoire tout en lançant un appel vibrant à la vigilance et à la transmission.
Son témoignage est bien plus qu’un récit de survie. C’est un cri contre l’oubli, une leçon de vie et un puissant plaidoyer pour la mémoire. Elle nous a rappelé que la Shoah n’est pas seulement une page d’histoire, mais un héritage à porter pour construire un avenir fondé sur la justice, la tolérance et le respect des droits humains.
Les Ateliers Annie et Charles Corrin, sous l’égide du Fonds Social Juif Unifié, ont pour mission d’incarner ce travail de mémoire auprès des jeunes générations. Par le biais de rencontres, de formations et d’activités pédagogiques, ces ateliers visent à préserver la mémoire de la Shoah tout en encourageant une réflexion active sur les dangers de la haine et de l’intolérance dans le monde actuel.
En conclusion de cet événement mémorable, Esther Senot s’est adressée directement aux jeunes (voir lien ci-dessous), les mettant en garde sur la montée de l’antisémitisme et sur la nécessité de lutter contre toute forme de discrimination et d’accepter la différence. Elle a évoqué son engagement pour la transmission, un combat qu’elle poursuit inlassablement depuis des décennies. Ce combat prend également vie dans son ouvrage La petite fille du passage Ronce, publié en 2021 par Grasset. Dans ce livre poignant, elle revient sur son enfance brisée, sa lutte pour survivre, et son défi de se reconstruire après la guerre. Bien plus qu’un témoignage, ce livre est un outil essentiel pour éduquer et sensibiliser, un cri contre l’indifférence et une invitation à préserver notre humanité.
Nous remercions chaleureusement Esther Senot pour sa générosité, son courage et pour ce legs précieux qu’elle nous laisse. Pour plus d’informations sur le Prix Corrin et ses initiatives, rendez-vous sur prixcorrin-fsju.org.
Que son histoire continue d’inspirer et de guider les jeunes générations dans leur quête d’un monde plus juste et solidaire.